On cause pour la cause


Oui, bon ok: c'est organisé par une grosse méchante compagnie.
Oui, d'accord: on encourage des gens à envoyer des textos et faire des appels interurbains (ce qui, au final, enrichie la grosse méchante compagnie)...

Reste que sans ça, la visibilité de la Semaine de sensibilisation à la santé mentale passerait presqu'inaperçue.

Alors, je m'étais promis d'en parler.

Car c'est justement le but: en parler pour contrer la stigmatisation associée aux troubles et maladies mentales. L'idée est d'initier des discussions, de piquer la curiosité. Faire comprendre à tous, y compris ceux qui souffrent, qu'il s'agit d'une maladie ou d'une condition (dans le cas des troubles de personnalité) comme les autres.
Après tout, je suis doublement touchée: 
  • Je travaille depuis 10 ans à aider les personnes qui sont aux prises avec un problème de santé mentale à affronter les préjugés: ceux des autres ET les leurs!
  • Je souffre moi-même de troubles anxieux qui m'ont amenée, il n'y a pas si longtemps, à vivre l'expérience du "malade" ou "troublé"... et à constater que l'accès aux soin n'est pas si facile lorsque l'on réagit AVANT d'atteindre le point critique!
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J'ai peu de temps, alors je vais malheureusement me contenter de mettre quelques statistiques copiées-collées du site miaw.ca (Mental Illness Awarness Week):

  • Aujourd’hui, près de six millions de Canadiens, soit un sur cinq (ce qui représente 20 % de la population) seront probablement confrontés à une maladie mentale en vertu d’un diagnostic médical; 3 % des Canadiens souffriront d’une maladie mentale grave. 
  • Quelque 4 000 Canadiens s’enlèvent la vie chaque année, et le suicide constitue la cause de décès la plus fréquente chez les personnes de 15 à 24 ans. La maladie mentale est en cause dans la majorité des suicides. 
  • Dans certaines collectivités des régions rurales et éloignées du Canada, le taux de suicide et de toxicomanie est parmi les plus élevés du monde. Nombre d’entre elles sont des collectivités autochtones et inuites. 
  • La rationalisation des soins en établissement de santé ne s’est pas accompagnée d’une augmentation complémentaire des services communautaires, de sorte que les personnes souffrant d’une maladie grave ou d’incapacité à degré modéré ne bénéficient pas de tous les soins nécessaires. 
  • Une étude canadienne révèle que les deux tiers des personnes sans–abri utilisant les refuges urbains souffrent d’une forme quelconque de maladie mentale. 
  • Parmi les dix principales causes d’incapacité dans le monde entier, cinq sont des troubles mentaux : la dépression majeure, la schizophrénie, le trouble affectif bipolaire, la toxicomanie et le trouble obsessionnel–compulsif. 
  • On estime qu’en 2020, les troubles dépressifs constitueront la deuxième cause principale d’incapacité à l’échelle mondiale, et la principale cause dans les pays développés comme le Canada. 
  • Moins de 4 % du financement de la recherche médicale est alloué à la recherche sur les maladies mentales. 
  • La table ronde de l’économie et des entreprises sur la santé mentale a évalué l’effet des troubles dépressifs sur la productivité des entreprises. Elle estime que les coûts économiques de la maladie mentale équivalent à 14 % du bénéfice net d’exploitation des entreprises canadiennes. 
  • Un rapport publié par Santé Canada évalue à 14,4 milliards de dollars le coût des problèmes de santé mentale en 1998.

1 réponses (clic pour en écrire un!):

Jonathan a dit…

Si on ne veut pas embarquer dans le jeu de la grosse méchante compagnie, on peut au moins à l'écoute de nos proches, ça aide déjà! =)

 

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