La simplicité même

Une BD. Un personnage. Une histoire si simple que c'en est ridicule. Un concept. Une vision. Un livre si beau qu'il serait idiot de ne pas le dévorer.

Des images carrément crayonnées au crayon de cire et de bois (je crois... enfin, on dirait!) et quelques traits noirs qui mettent l'accent sur le visage (si joli d'ailleurs) et les expressions de cette étudiante à la chevelure de feu hypnotisante et dont le narrateur (qui ne narre d'ailleurs rien du tout) tombe (sans doute, il ne le dit pas) amoureux.

Un concept rafraîchissant: nous nous retrouvons dans la tête de ce narrateur muet, nous voyons à travers ses yeux. Chaque case est un regard, regard surtout dirigé vers ce personnage frais, enjoué et naïf.

Quelques bulles: ses paroles à elle. Nous ne savons pas ce que lui (nous) dit (disons), mais elle répond, alors nous devinons!

Des couleurs... ahhhh ces couleurs!

Bastien Vives a 25 ans. C'est sa 3ième BD (après Elle(s) et Le goût du Chlore) et franchement, il a su oser... Parce que bon, franchement, c'était tout un défi: vendre une BD avec si peu de paroles, un exercice de style comme diraient certains... Mais c'est si beau ;)


Bastien Vivès: Dans mes yeux
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